INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE |
Ouvrons la porte. Nous avons sous les yeux trois nefs dont l'une incomplète, la nef latérale Midi s'arrête au porche. L'église mesure 27 mètres de longueur, 12 mètres de largeur et 7 mètres de hauteur sous clé de voûte. Un grand Christ de chêne massif d'environ 1 m. 80, est fiché a la paroi Nord de la nef centrale. Si l'on excepte le désordre, peut-être excessif, de la chevelure, un rictus de souffrance exagéré, c'est une des plus belles réalisations que l'on puisse rencontrer. |
Entrons.
Ce qui frappe d'abord le visiteur, c'est la jolie niche en Kersauton qui domine le maître autel Elle occupe l'ancienne ouverture vitrée et fait saillie de 2 mètres environ ,à l'extérieur de la muraille.
Dans
la niche a été placée une « Pieta ».
La Sainte Vierge porte, sur les genoux, le Christ descendu de la
croix. L'ensemble, de grandeur naturelle en un seul bloc de chêne,
nous donne 1’occasion d’admirer une exécution impeccable
du XVI° siècle. Le pâle visage de la Sainte Vierge,
penché sur son Fils exsangue, revêt une expression
de pitié, de douleur résignée, indescriptible. |
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Au dessus de
cette niche, une inscription, |
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Au-dessus de la porte de la sacristie, une statue très ancienne et fort belle de la Sainte Vierge, portant l'Enfant -Jésus. Elle est elle aussi en chêne et d'excellente facture tout comme celle de Saint Joseph. |
Et
maintenant donnons un coup d'œil sur l'architecture intérieure. |
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Regardons, au côté Midi du chœur, cette arcade superbe de pierre de Logonna en plein cintre brisé. Chaque rebord est embelli d'un gros boudin, soigné, et la largeur peu commune, de l'arcade est atténuée par un doubleau très étudié. Cette arcade repose sur deux piliers, remarquables par leur épaisseur, le fini du travail et leur couleur caractéristique. |
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Le pilier Est, demi-octogonal, avec une moitié logée dans la maçonnerie, est percé de part en part, à 0 m. 50 de son piédestal, d'une grande ouverture aussi hardie que bien ouvrée. C'était sans doute une remise momentanée pour certains objets de culte. |
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Le deuxième pilier est cylindrique. Tout comme le premier, il a conservé, intact, son beau chapiteau, orné de grande fleurs à quatre pétales. C'est un beau spécimen de l'art du XIII°siècle. |
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Les deux piliers qui font suite, dans la nef sont de structure spéciale. Ce ne sont que des demi piliers en pierre de taille, faisant partie de deux blocs de maçonnerie. Ils sont carrés, avec, à chacun des angles, une demi-colonnette cylindrique d'environ 0 m. 20 de diamètre. Les colonnettes et les carrés sont surmontés et réunis par des chapiteaux analogues à ceux du chœur. |
Le doubleau de la deuxième arcade, moins ouvragé et plus maigre, est porté par une tête de jeune et séduisant seigneur, à l'œil vif, au nez aquilin, légèrement endommagé, à la chevelure impeccablement et définitivement indéfrisable. Ce serait un seigneur condamné, pour être relevé de son excommunication. à porter cette arcade jusqu'à la fin des temps. |
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La
troisième arcade, fort ordinaire, en granit, date de la restauration
de 1789 ( C'est tout le bas l'église qui avait été
restauré et la toiture changée. Le marguillier, Charles
Marzin, en juillet 1789 demande décharge de 1211 livres 6
sols qu'il a payé a Anne Dousseur, veuve Kéromnès
« sur l'emprunt de 1800 livres qu'en n'avait fait la municipalité
pour aider à rebâtir l'église.» ) |
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Le doubleau Ouest de la deuxième arcade repose sur un piédestal porté par une tête d'atlante. Deux bras aidaient la tête. lourdement penchée, à porter le pesant fardeau. Aujourd'hui le bras gauche cassé, laisse le travail à la main toute seule |
Tôt après, les stalles actuelles et la table de communion, achetées à Portsall- PIoudalmézeau, viennent remplacer les vieux bancs vermoulus du grand chœur. C'est lorsqu'il fut question de les poser que la Piéta, devenant une gêne, dut être changée de place. The carved stalls were bought in Portsall Ploudalmézeau |
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Et
voilà une chaire à prêcher, toute moderne. |
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C'est une chaire bien conçue, commode. La sculpture est loin d'être sans valeur. Nous trouvons la même, exactement, dans l'église de Tourc'h. Les deux ont été inspirées des chaires du cardinal Verdier, Paris. |
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Sans
quitter le chœur, nous pouvons voir tout le reste de l'église. |
Devant la peinture et la vitrerie, d'exécution récente, l'œil se plaît à considérer du bon travail. Ce sera tout quand nous serons passés par la sacristie. Bâtie en 1896, elle est vaste, claire, mais elle embellit fort peu le chevet de l'église. |