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Voici comment
F. M. Calvez décrivait les Cozméalis
en 1947

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A) Population

 

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Ogée écrit : en 1778, il y avait 300 communiants.
En 1782 la population était de 200 habitants
En 1832, le maire n’en trouve que 188
Le 7 février 1842, la population est de 207
Après l’agrandissement de la commune le chiffre passe à 500 et s’y maintient
Le dernier recensement officiel accuse : Bourg 164, campagne 339. Soit 503. Chiffre auquel il convient d’ajouter celui des nombreux enfants qui suivent les classes hors de la commune.
Tous sont catholiques, et catholiques pratiquants à quelques exceptions près.

B) Agriculture

 

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A la campagne, tous sont cultivateurs. Chaque matin, dès l’aube, la sonnette retentit sous le doigt du patron en même temps que tout s’éclaire comme par enchantement.
Dès que la bête a reçu son manger, l’eau gicle des robinets, chacun travaille à la toilette animale et au nettoyage total des communs. C’est la brouette, la fourche, le balai, c’est la pompe, c’est la citerne dont le trop plein se dirige silencieusement vers la prairie voisine.
On se met à table et l’on prend la direction du travail.
Ici, comme aux alentours, contrairement à l’Est Cornouaille (où souvent le patron sert de «paotr saout» )
(1) le maître lui-même est aux champs, en tête de son personnel. Vers 11 heures, déjeuner. Vers 15 heures, casse croûte. A la tombée de la nuit , dîner, prière en commun et voilà le silence…la mort.

C) Outillage

 

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On emploie, comme partout, ce que l’on trouve de plus moderne et surtout de plus pratique.
Il reste que la culture mécanisée, tant prônée à cette heure, ne paraît pas à la veille de s’implanter.
La superficie des champs ne s’y prête guère. Et, surtout, le tracteur est dispendieux, tandis que le cheval, qui suffit largement au train, est source d’assez gros revenus.

D) Alimentation

 

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Elle a toujours été saine, copieuse et depuis le début du siècle, nos filles qui ont suivi les cours ménagers servent, parfois, des préparations à faire envie aux gourmets les plus exigeants.

La boisson, sur semaine, est à peu près exclusivement l’eau et le lait.

En revanche, on se rattrape le dimanche. Si toute la matinée est consacrée au Seigneur, le reste l’est à la détente, à l’"opportel aliquando" tant préconisé par certains disciples d’Esculape.

E) Emigration

 

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Au fond, le campagnard, sous sa plainte habituelle, aime son champ, adore sa liberté.
Le chiffre constant de la population prouve que l’émigration n’existe pas.
Depuis la dernière guerre, d’aucuns se sont laissés séduire par les salaires plus élevés de la ville.
Ils ont confié leur bien à la main-d’œuvre étrangère.
La terre en souffre.
De retour, demain, car ils n’ont rien aliéné, lorsque ce nuage d’aberration sera dissipé, ils auront simplement la vie plus dure.

F) Morcellement de la propriété

 

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Le partage des biens n’est guère pratiqué.
Le droit d’aînesse, plus ou moins en vigueur au delà de Quimper, n’existe pas dans le Nord Finistère.
D’ordinaire le père, avant de se retirer, a laissé s’envoler la nichée et il abandonne la place à son dernier enfant marié.

G) Habitat rural

 

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Si, dans les grandes propriétés (30 à 40 hectares) la maison et les annexes sont plutôt luxueuses, il reste que dans les ¾ des fermes, l’habitat laisse un peu à désirer.
Cela n’empêche pas l’habitant, bien que de taille moyenne, d’être trapu, très solide et de vivre vieux. Le grand air ne manque pas .

H) Elevage

 

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Que font-ils aux champs ? Des légumes et des céréales. La culture du lin a été délaissée.
Depuis une cinquantaine d’années, l’élevage du cheval surtout est l’objet d’une attention toute spéciale.
Les multiples plaques et médailles qui tapissent littéralement les corridors des maisons, les nombreux objets d’art que l’on admire dans les salons, remportés des concours, des expositions de Paris, de la province, de l’étranger, témoignent d’une bonne réussite.
Les sujets sont choisis rarement dans la contrée.
La sélection s’opère au loin, dans les Côtes du Nord (Côtes d’Armor), l’Ille et Vilaine et jusque dans le perche.
Elle est très sévère, le principe étant que l’élevage du bon laitron ne coûte guère plus cher que celui d’une rosse.


(1) C’est à dire que ce dernier reste à la ferme s’occuper du nettoyage général et de …la cave.

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