PAYS de BREST
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Plus petits qu'un département, plus grands qu'une commune, les pays réunissent collectivités et acteurs socio-économiques de terrain autour d'un projet de développement commun. Leur émergence rapide fait de la Bretagne une région pionnière en France. |
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Chaque pays repose sur une cohésion géographique, économique, sociale ou culturelle. Défini par la loi Voynet de 1999, le pays est un espace de coopération entre des collectivités prêtes à travailler ensemble à leur développement. Il ne dessaisit aucune collectivité de ses compétences : il remplit les missions qui lui sont confiées par ces collectivités dans un souci de cohérence. Cette coopération permet de mener une action commune dans des domaines d'intervention privilégiés tels que le développement économique, la solidarité, les services publics, l'environnement ou la qualité de vie. |
Le pays de Brest
Nombre de communes |
89 |
Population totale en 1999 |
374 740 |
Évolution 1990 - 1999 |
+ 3,1 % |
Superficie |
1 678 km² |
Densité : |
223 habitants au km² |
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Le caractère maritime du pays de Brest s'affirme à travers l'archipel Molène-Ouessant en mer d'Iroise, la presqu'île de Crozon et les abers. Ce qui explique les activités dans la pêche côtière et dans le tourisme. C'est pourtant un pays à dominante urbaine. Le solde naturel élevé dans la périphérie urbaine de Brest et Landerneau a assuré sa croissance démographique. Son économie est centrée sur les services et sur une industrie bien implantée, mais peu diversifiée. A l'exception de l'industrie laitière, l'industrie agroalimentaire est peu développée. A côté de la construction navale on trouve maintenant quelques pôles dominants : la fabrication d'équipement électrique et électronique, la formation et la recherche notamment marine. |
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Situé à l’extrémité nord ouest du Finistère, le pays de Brest est le plus périphérique des pays bretons. Cette situation péninsulaire n’est pas favorable au développement. Néanmoins, il est bien desservi par le réseau routier. En outre, le pays dispose de deux gares TGV à Brest et Landerneau, un grand aéroport, à Guipavas, et un port de commerce, à Brest. Plus des trois quarts du périmètre du pays est maritime. La mer est un élément majeur de l’attractivité du pays. De nombreuses fêtes maritimes y sont organisées. Le projet de parc marin d’Iroise devrait protéger un milieu naturel exceptionnel. |
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Le pays, qui, au recensement de mars 1999, comptait
prés de 375 000 habitants (13% de la population bretonne),
est structuré autour de l’aire urbaine de Brest qui s’étend
sur 51 communes parmi les 89 communes du pays. |
Une croissance démographique tirée par le solde naturel
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La population a augmenté de 11 450 habitants entre 1990 et 1999. Cela est dû à un fort excédent naturel. Cependant, depuis 1968, il diminue comme ailleurs : entre 1968 et 1975, il y avait 181 naissances pour 100 décès, la dernière décennie n’en compte que 134. Par contre, le solde migratoire, négatif sur la décennie précédente, n’apporte quasiment pas d’habitants supplémentaires (+ 500 personnes), ce qui fragilise la poursuite de la croissance démographique. Cette croissance est assez homogène sur la plupart du territoire. Seules, Plouguin, les communes autour de Lesneven et quelques autres communes isolées ont connu une diminution importante de la population pendant la dernière décennie. L’excédent migratoire a surtout profité aux communes du littoral, l’excédent naturel concernant les communes situées autour de Brest sauf Bohars |
Un pays plutôt jeune au sein des pays bretons
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Le pays de Brest a une population plus jeune que la moyenne. En 1999, le nombre de jeunes de moins de 20 ans reste largement supérieur à celui des 60 ans et plus. Cependant, comme ailleurs, la tendance au vieillissement s’accentue. Sur la décennie, le nombre de personnes de plus de 60 ans a augmenté de 11% ; le nombre de personnes de moins de 20 ans a diminué de 7 %. |
Migrations résidentielles
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Les migrants arrivés dans le pays de Brest depuis 1990 représentent 17,5 % de la population totale. Le profil des nouveaux arrivants est très proche de la moyenne régionale ; seule la part des étudiants (17 %) est supérieure à la moyenne. |
Une augmentation significative du taux d’activité féminine
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La population active compte près de 160 800 personnes en 1999, c’est 11 900 personnes de plus qu’en 1990. Environ 141 100 actifs occupent un emploi en 1999, soit 12 800 de plus qu’en 1990. Entre 1982 et 1999, le taux d’activité des femmes a augmenté d’environ 15 points. Ce pays connaît aujourd’hui un taux d’activité féminine (63 %) quasi- équivalent au taux moyen breton. |
Un chômage qui suit l’évolution bretonne
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Dans le pays de Brest, 18 700 personnes se sont déclarées au chômage en mars 1999, soit 11,6 % de la population active. L’ancienneté moyenne au chômage reste malgré tout élevée à Brest (presque un an). |
Les actifs restent travailler dans le pays
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Plus de 93 % des actifs vivent et travaillent dans le pays, c’est le taux le plus élevé des pays bretons. La situation géographique du pays de Brest et le nombre d’emplois offerts expliquent ce classement. Par contre, la mobilité des actifs augmente. En 1999, les personnes venant de l’extérieur exercer une activité dans le pays (10 340) sont plus nombreuses que celles qui le quittent pour aller travailler (9 690). Les échanges les plus importants se font avec le pays de Morlaix. |
Deux pôles d’emploi : Brest et Landerneau
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En 1999, près de 142 000 emplois étaient
offerts dans le pays, soit 12,7 % de l’emploi breton. |
Des services hospitaliers et administratifs importants
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Le pays de Brest compte une forte proportion d’actifs
dans le secteur des services, par la présence de nombreux
grands établissements. Mais les effectifs de ce secteur,
hormis l’éducation, la santé, l’action sociale et
l’administration, ont progressé moins vite que sur l’ensemble
de la Bretagne. |
Un éventail de revenus peu important
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Dans la zone d’emploi de Brest le revenu médian déclaré au fisc pour 2000 s’élève à 14 000 euros par unité de consommation, soit 6 % de plus que le revenu médian breton ; ce résultat place la zone au 3e rang des18 zones d’emploi bretonnes. |
Les quinze plus grands employeurs au 31 décembre 2001
Nbre de Salariés |
Nom |
Secteur d'activité |
Commune |
plus de 2 000 |
CHU |
Activités hospitalières |
Brest |
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DCN |
Construction militaire |
Brest |
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Ville de Brest |
Administration publique |
Brest |
plus de 1000 |
C C M |
Banques mutualistes |
Le Relecq |
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Thales |
Fabrication d'équipement |
Brest |
plus de 500 |
CUB |
Administration publique |
Brest |
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Alcatel |
Fabrication en téléphonie |
Brest |
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Livbag |
Fabrication d’explosifs |
Pont-de-Buis |
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CHU |
Activités psychiatriques |
Bohars |
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Ifremer |
Recherche |
Plouzané |
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Groupama |
Assurance |
Landerneau |
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Hôpital F.Grall |
Activités hospitalières |
Landerneau |
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Centre Leclerc |
Hypermarché |
Gouesnou |
moins de 500 |
Solectron France |
Fabrication de composants |
Pont-de-Buisl |
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Bibus |
Transports de voyageurs |
Brest |
Et depuis 1999 ?
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En trois ans, plus de 6 700 emplois salariés
ont été créés dans le pays de Brest
soit environ 2 200 par an. C’est plus qu’entre 1990 et 1999 où
le solde moyen de créations d’emplois était de 1 880
par an en moyenne. |