C. GRAND PORCHE MIDI

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Dans beaucoup d'églises bretonnes, un vestibule d'entrée a été implanté contre la facade sud: c'est le porche ( ar porched ). La  fonction principale de ce porche était de solenniser l'entrée principale de la maison de Dieu. C'est dans ce porche que le prêtre venait accueillir les nouveaux-nés que l'on présentait au baptême ( j'en veux ppour preuve, la grande cuve monolyte de 200 litres qui devait servir de fonds baptismaux.

A cette époque, les bourgs étaient souvent petit et n'avaient que peu de maisons et bien souvent aucun local commun. Les fidèles se retrouvaient donc sous la voûte du porche, assis sur les deux bancs de pierre scellés dans les murs .
Les discussions fusaient dans cette "salle" qui faisait place à l'enclos paroissial, alors libre de tombes, les défunts étant enterrés sous les dalles de l'église.
 

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Sur 2 demi-piliers octogonaux, partant du sol, s'élèvent des colonnettes sans décors.

Les chapitaux sont ornés de grandes fleurs à quatre pétales. Ils portent les moulures et voussures, absolument intactes, de l'arcade d'ouverture, en ogive, avec doubleau et boudins très importants.

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Au-dessus de cette arcade, en façade, trois énormes pierres, en saillie, ne présentent plus aucune trace d'armoiries. C'est probablement l'œuvre du marteau révolutionnaire (qui nous prive de plusieurs indications intéressantes).

Le porche, voûté en ogives, est un travail du XI° ou XIII° siècle, exécuté en pierres taillées, de couleur jaune, (Nous rencontrons cette même pierre dans la tour de la Madeleine, au château de Brest, sur le pont de Landernau, dans les églises et propriétés bâties qui ont dépendu de l'abbaye de Daoulas.)

Au bas, des deux côtés de l'entrée, nous voyons deux profondes entailles, remontant depuis le sol jusqu'à environ 1 mètre. Elles sont creusées dans la pierre et paraissent avoir servi de rainures pour le maintien d'un système de fermeture.


Intérieur du porche.

En entrant nous voyons les statues noires du Christ et des douze apôtres, tranchant sur le jaune de toute la pierre de Logonna.
 

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Les paroissiens, entraînés par leur curé, rivalisaient d'ardeur pour doter leur porche d'une galerie des douze apôtres
A Coat Méal, c'est Jésus lui-même, au dessus de la porte d'entrée qui procède à l'envoi en mission des douze apôtres. Chacun des personnages est porteur d'un phylactère (banderole) sur laquelle étaient peints les articles du Symbole des Apôtres. Ces phylactères sont, aujourd'hui vierges de toute inscription.

Le porche sud fut victime de déprédations pendant la Terreur (1793 ), mais la galerie d'apôtres semble avoir été mise à l'abri, puis replacée dans les niches ( Le bon état de conservation des statues, et leur préséance actuelle  semblent confirmer cette version).
 

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Et, notre regard se fixe immédiatement sur le tympan, sorte de niche à fond plat, a quadruple moulure. Après avoir admiré la jolie porte ogivale d'entrée de l'église, aux ébrasements garnis de colonnettes cylindriques, nombreuses et bien-travaillées, notre œil se met à étudier une sorte de tête, à l'angle Nord 0uest de la muraille

C'est effectivement une tête de moine, nue. Dans l'angle opposé, le moine est encapuchonné. Ces deux têtes servent de support a des colonnettes de voussure.

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Dominant ces têtes. dans la maçonnerie deux grands cartouches (phylactères) ont été dégradés par le marteau

A mi-hauteur, une plinthe, de 0 m. 25 de large traverse tout le tympan. Bien quelle fasse partie de la maçonnerie, les artistes l'ont fait porter, à chaque extrémité, par une épaule et une main, qui donnent l’impression d'un gros effort.

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En effet, au milieu de cette plinthe se tient debout, un Christ majestueux.

 

 

Sur la main droite, il porte le monde ; quatre apôtres lui forment cortège.

 

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Considérons, à droite et à gauche du porche, les huit autres, apôtres.

Comme ceux du tympan, ils sont d'un seul bloc de Kersanton et paraissent de grandeur naturelle, tant les proportions sont bien observées.

Effectivement, le métré révèle une hauteur de 1 m. 10.

Leurs socles, dont plusieurs sont mutilés, ont leur partie inférieure ornée de lion, tête d'atlante, mouton, chimères, angelots, etc...

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Les belles niches gothiques qui les abritent appliquées à la paroi murale, sont couronnées de pots de fleurs, de flammes.

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Aux deux angles Midi, deux têtes de seigneur portent, péniblement, deux colonnettes de voussure.

La voûte, très élevée, fort belle, est soutenue et agrémentée par six nervures.
Tout le porche est de fort bel appareil.

 Qui sont ces douze apôtres, et comment les reconnaître ?
nous allons partir du 1° à Gauche pour finir au 1° à Droite

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Saint Barthélémy

Il aurait évangélisé la perse.
Barthélémy porte la dépouille de sa propre peau car il fût écorché vif

A Coat Méal, il porte en main le grand coutelas qui servit à ce supplice

 

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Saint Matthieu

Originaire de Capharnaüm
Porte d'abord le nom de Lévi.
Publicain, il tient le bureau de péage

Ses attributs est une hache mais aussi fréquemment la balance qui rappelle son ancien métier. Un livre, représentant l’Evangile, qu’il met en valeur, permet souvent de le distinguer. 
A Coat Méal, c'est la balance qui a été choisie.

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Saint Jacques le Mineur

Originaire de Nazareth
Frère de Jude
Premier évêque de Jérusalem.

Il se reconnaît au bâton de foulon, en forme de massue, dont il fut assommé à Jérusalem avant d’être précipité du haut du Temple.

 

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Saint Simon

Dit le Zélote, c'est-à-dire plein de zèle

Une énorme scie le caractérise : celle de son martyre.

 

 

 

 

Saint Thomas

Naquit en Judée
Thomas se trouvait avec les autres Apôtres le jour de la Pentecôte
Thomas se présenta à Ambanès, envoyé par le roi de l'Inde, comme un esclave expert dans l'art de bâtir
Il fut donc tout naturellement le patron des architectes :

l’équerre lui revient de droit.

 

Saint Paul

La conversion de Saint Paul se fit sur le chemin de Damas suite à une chute
Devenu missionnaire de l'Evangile, il parcourut les communautés chrétiennes et maintint une abondante correspondance avec elles.

La barbe en pointe, le front dégarni, une calvitie précoce, il porte l’épée qui permet de le reconnaître

 

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Saint Pierre

Originaire de Bethsaïde,
Pêcheur sur le lac de Tibériade
Frère d’André
Un des premiers disciples de Jésus.

Appelé Pierre par Jésus
Saint Pierre deviendra le chef de l'Eglise primitive, puis le premier évêque de Rome
Il suivra Jésus lors de son arrestation, avant de le renier à trois reprises.

En fond de porche, à droite, son énorme clef du Paradis à la main, il surveille  l’entrée de la maison de Dieu.

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Saint Jean

Originaire de Bethsaïde
Frère de Jacques le Majeur,
Son amour pour le Christ était si ardent qu’il devint le disciple Bien-aimé.

Facile à reconnaître: il est toujours imberbe.

Un petit dragon sort du vase qu’il tient dans la main, sorte d’allégorie du poison qu’on lui fit boire. 

 

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Saint Jacques le Majeur

Habitait Bethsaïde ou Capharnaüm
Frère aîné de Jean l'évangéliste.
Sans doute, cousin de Jésus par sa mère.
Avec Pierre et Jean, il formait le groupe des intimes de Jésus.
Le roi Hérode Agrippa le fit mettre à mort par le glaive.

Son chapeau, semblable à ceux des paysans bretons de l’époque, est à large bord et orné d’une coquille.
Son bourdon à la main, terminé par un ornement en forme de gourde ou de pomme, l’aumônière accrochée à la ceinture,.

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Saint André

Originaire de Bethsaïde,
Frère de Simon-Pierre,
Fut d'abord un disciple de saint Jean-Baptiste.
Appellé le Protoclet, (c'est-à-dire le premier appelé des douze apôtres
A été fouetté sur un chevalet et attaché sur une croix en forme de X.

On le reconnaît donc à cette croix en X qu'il tient à son côté.

 

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Saint Jude

Frère de Jacques le Mineur
Prénommé Jude, il était désigné par le surnom de: Thaddée.

Le hachoir, la massue ou la hallebarde sont ordinairement ses attributs.

 A Coat Méal c'est la massue qui a été retenue.

 

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Saint Philippe

Originaire de Bethsaïde
Fut d'abord un disciple de saint Jean-Baptiste.
C'est à lui que Jésus s'adresse avant la première multiplication des pains

Une lance permet de le reconnaître.

 

 

Un phylactère vient compléter les attributs de ces apôtres:
C’est une banderole déployée sur les tuniques et les manteaux qui s’étale sur les plis des vêtements pour venir s’enrouler au pied de la statue. Le temps a malheureusement effacé les versets du credo .
Les noms n'étant pas inscrits sur les socles, il est quand même facile au visiteur de les reconnaître grâce à la description des attributs faite plus haut.

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Prenons de l'eau bénite : oh ! soyons sans crainte.

Si le petit bénitier de droite est toujours à sec, celui de gauche, une grande cuve monolyte du XV° siècle peut en contenir 200 litres.

 

Intérieur de l'église

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