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La révolution

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     Toutes les rentes sont confisquées et la petite commune, livrée à ses propres moyens avec 188 habitants sur un territoire infime, vivait dans un état proche de la misère. Elle demanda un quart des biens de l’église qui était fort riche.

     Le 11 décembre 1791, Jacques Paul et Alain Jacolot sont désignés pour vendre et adjuger les biens de l’église. Jean Miry était maire.
     Le 29 janvier 1792, Jean François Le Bris démissionne de ses fonctions de procureur de la commune et est remplacé par Jean Anne Le Bris.
     Le 16 juillet 1792, le conseil donne ordre de prêter le serment civique imposé aux prêtres « et le présente au recteur pour cet effet, lequel n’a jugé à propos d’en faire lecture au prône de la grand’messe. Sur quoi nous avons décidé d’en faire lecture par notre secrétaire, dimanche prochain».
     Le 2 ventôse de l’an II de l’ère républicaine, réunion extraordinaire du conseil municipal pour la plantation de l’arbre de la liberté. Cette séance est présidée par Jean Anne le Bris, premier officier municipal, faisant, par intérim, fonction de maire « attendu que ce dernier est dérenu au châsteau de Brest». Pour quelle raison? … Un feuillet du registre a été arraché. Jean Anne Le Bris est remplacé par Jacques Paul.
Le 9 décembre 1792, Jean Marie Arzur, du château de Ty Coz, est nommé maire, Vincent Choss; procureur. Jean Anne Le Bris, du village de la motte (Ar Vouden) et Servais Martin; officiers municipaux, joseph Paul; secrétaire.
     Le 23 décembre 1792, Jean Marie Arzur, maire, et son conseil prêtent le serment civique.
 

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Le 28 février, an II de la république, le conseil municipal présidé par le maire, inventorie le mobilier de l’église:
1 croix en argent pesant 13 livres,
1 lampe en argent pesant 1 livre +1 quarteron,
1 lampe en argent pesant 2 livres,
1 encensoir et une navette en argent pesant 2 livres + 1 quarteron.

 

     Le 12 mars 1793, Jacques Paul démissionne, il est remplacé par René Marie Le LANN.
     Le 24 germinal an II, le maire et ses officiers municipaux déclarent que monsieur Le Guen, prêtre réfractaire, a été vu à Plouguin.

Le 25 messidor an III de la république : comparution du prêtre réfractaire.

     Ce jour, 25 messidor, an III de la république, séance tenue par le conseil municipal de la commune de Coat-Méal, présidée par Jean Marie Arzur, maire, présents les officiers municipaux: s’est présenté devant nous Jacques Le Guen qui nous a fait la déclaration suivante:
     «Les ennemis des ministres du culte catholique romain ci-devant détenus ou cachés à raison du refus de serment ne cessent de leur imputer d’être réfractaires à la loi et d’insinuer qu’ils sont en révolte contre le gouvernement. Lesdits ministres ne sont point et n’ont pas été réfractaires à la loi. Une loi prescrit aux fonctionnaires publics de jurer la ci-devant constitution civile du clergé ou d’abandonner leurs bénéfices. Ils n’ont pas fait de serment, mais ils ont abandonné leurs bénéfices; ils ont donc obéi et ils ne sont pas réfractaires. Ils ne sont point, ils n’ont point été, et, jamais ils ne seront en révolte contre le gouvernement. Disciples d’un maître qui leur a dit que son royaume n’est pas de ce monde, ils ne sont pas par principe et par état soumis au gouvernement civil de tous les pays qu’ils habitent. Lorsque Jésus-Christ a envoyé ses apôtres prêcher l’évangile dans tout l’univers, il les a envoyés dans la république comme dans la monarchie, et, telle est l’excellence de cette religion toute divine qu’elle s’adapte à toutes les formes de gouvernement. Dire que le culte catholique romain ne peut s'exercer dans les républiques comme dans les monarchies, c'est calomnier ce culte et ses ministres. Tels sont et tels ont toujours été nos sentiments à Coat-Méal».
Le jour, mois et an ci-dessus
Et il a signé avec nous, ledit Jacques Le Guen, requérant acte de copie de la déclaration qu’il nous a faite de vouloir célébrer son culte dans l’église de la commune de Coat-Méal
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Le 30 ventôse an IV de l’ère républicaine: grande fête républicaine

     «On se réunit sur la place principale de la commune, autour de l’autel de la patrie, entouré de verdure et sur lequel on avait placé le livre de la constitution, au pied de l’arbre de la liberté… Chacqu’un de ces vieillards portait à la main une baguette blanche et un des jeunes gens qui portait un écriteau allé se planter à colté de l’autel de la patrie. Tous les habitants de cette commune se sont rassemblés aussi pour cette cérémonie où ils sont transportés de joie et d’allégresse, en chantant des hymnes patriotiques, où il leur a été fait lecture solennelle de la proclamation du directoire exécutif relative aux élections.
     Cette cérémonie s’étant terminée par des chants patriotiques, le cortège s’est ensuite retourné à la maison commune».

2- Le choléra

               3- L’agrandissement de la commune

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